La Muse des Cauchemars - Laini Taylor

Le rêve comme seul rempart contre la violence du monde
Il est un monde où hommes et femmes naissent avec un don précieux, dont seuls les plus puissants gagnent le droit de se servir en temps utile, mais toujours au nom de l'Empire. À respectivement seize et dix-sept ans, Nova et Kora rêvent du jour tant attendu où des envoyés à la peau bleue viendront enfin les enlever. Alors, seulement, elles pourront accomplir leur véritable destin.
Très loin de là, à travers l'espace et le temps, dans la mythique Cité oubliée – qu'après tant d'années, Lazlo Lestrange peut désormais contempler de ses yeux –, retentit une explosion qui fait basculer son monde et celui de Sarai. Leur avenir ne tient désormais plus qu'à un fil, celui que manipule par la seule force de son esprit une enfant cruelle et meurtrie. À la fois plus puissant et plus vulnérable que jamais, le jeune homme va devoir choisir : sauver celle qu'il aime ou bien tous les habitants de la ville interdite jusqu'au dernier.
Sans compter qu'un danger plus grave encore menace... Car l'oiseau blanc qui surveille la citadelle depuis toujours veille, et il est grand temps pour lui de passer enfin à l'action.

Salut les bookaddicts ! Désolée ne de pas avoir posté hier comme d'habitude mais j'ai dû faire quelques courses chez Ikea et ce que je voulais n'était pas disponible en libre-service et j'ai dû aller au dépôt pour les récupérer et ça m'a pris un certain temps. Mais vous fichez d'entendre ma vie, ce que vous voulez c'est ma chronique. C'est ma dernière lecture de la Semaine à lire que je vous présente aujourd'hui. Ce livre est passé à deux doigts d'être un coup de coeur et tout n'a tenu qu'à un personnage, Nova. Je n'ai pas détesté le personnage les rares fois où elle apparaissait dans la partie 1 et la partie 2 mais à partir de la partie 3, elle est beaucoup plus présente et elle m'est sortie par les yeux. Ça s'est un peu calmé par la suite et à la fin, elle m'a presque fait de la peine mais elle a quand même gâché mon coup de coeur. Si on rajoute à ça le fait que j'ai eu l'impression que Lazlo et Saraï, nos protagonistes principaux du tome 1, passaient au second plan, ce livre n'a pas été ce que j'attendais.

En même temps, je ne savais pas à quoi m'attendre. La fin nous laissait croire qu'il y aurait une guerre entre les enfants des Mésarthims et les habitants de Désolation mais on ne peut pas dire que c'est ce qui c'est passé. Lazlo et Saraï tentent d'empêcher Minya de se venger et cela nous permet d'en apprendre plus sur cette dernière et son passé. On comprend alors sa haine des humains et on se sent plus proches d'elle. Le traitement d'Eril-Fane et Azareen est aussi très intéressant car avec Nova et Kora ce sont des personnages qui nous montre la cruauté dont pouvait faire preuve ces prétendus dieux qu'étaient les Mésarthims. Et je dois dire que ça m'a énormément plu d'en savoir plus sur les deux guerriers de Désolation. Une nouvelle fois, l'auteur aborde des thèmes importants comme la peur de l'autre, l'esclavage, les liens fraternels ou la découverte de soi. La fin est très belle et on regrette de ne pas suivre encore un peu ces personnages et cet univers. Car oui je n'ai pas parlé de l'univers mais il est magnifique et totalement fascinant à découvrir. J'ai d'ailleurs aimé suivre les enfants des Mésarthims dans leur découverte du monde des hommes et j'ai trouvé que c'était très bien mené. Grâce à sa plume merveilleuse, l'auteur nous plonge avec brio dans un univers onirique tout de même très dur où le rêve sous toutes ses formes trouve sa place.

Comme je l'ai dit plus haut, j'ai eu l'impression que Lazlo et Saraï étaient poussés au second plan par l'intrigue. Saraï est un peu plus présente mais j'ai trouvé ça dommage car Lazlo est un personnage que j'aime beaucoup. Dans ce livre, ils développent leurs pouvoirs et leur relation qui devient encore plus belle et touchante. Pour les autres enfants des Mésarthims, j'apprécie Fauve et Mésange qui évoluent et voient leurs pouvoirs se développer tandis que Rubis reste telle qu'elle était et est la moins intéressante du groupe. Quant à Minya, elle apprend à être une petite fille et à s'ouvrir au monde. J'ai bien aimé les enfants des dieux que l'on découvre dans cet opus et leurs pouvoirs sont tous très impressionnants. J'ai énormément aimé les humains de l'histoire avec quand même quelques préférences pour certains dont Thyon qui s'ouvre aussi aux autres et qui sort de sa carapace de filleul d'or. Sa relation avec Raza est assez amusante et semble presque amoureuse par moments mais j'aurais aimé la voir être plus développée comme sa relation avec Calixte et Tzara. Ces trois-là auraient pu d'ailleurs être plus mis en avant. Comme je l'ai déjà dit, Eril-Fane et Azareen nous montrent le passé tout comme Nova et Kora. Si j'ai beaucoup aimé les deux premiers et j'ai été heureuse de leur fin ce n'est pas la même chose pour les deux autres. J'ai trouvé que les chapitres qui les mettaient en scène étaient les moins intéressants. Notamment à cause du fait que je ne me suis absolument pas attachée à Nova qui est la narratrice principale de ces chapitres. Ce livre nous montre aussi à quel point les Mésarthims étaient des monstres et surtout Skatis. Mais Korako est un personnage très intéressant car elle nous rappelle que les Mésarthims sont surtout des hommes avant d'être des dieux et qu'ils peuvent essayer de réparer les erreurs qu'ils ont commis. 

Enfin, pour finir, j'ai eu l'impression de n'effleurer que la surface d'un monde énorme et j'aimerai vraiment continuer à suivre l'équipage de l'Astrale dans ses aventures futures. Peut-être que je me pencherais sur la première série de l'auteur qui apparemment se passe aussi dans cet immense univers que l'on perçoit dans la Muse des Cauchemars.

En bref, un quasi coup de coeur qui me donne envie de plus. Je voulais rester avec ces personnages dans cet univers fascinant. Une chose est sûre, je vais rester très attentive aux parutions de cette auteur. 

Crédits photo : la Muse des Cauchemars de Laini Taylor publié aux éditions Lumen.